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Dossier Études théâtrales au Québec – Acteurs hors jeu

« En zoomant sur le présent, hors des écoles de théâtre institutionnelles, et en ratissant l’Internet pour trouver les formateurs les plus visibles. Il y a bien entendu les ateliers populaires de Danielle Fichaud qui sont aussi présentés dans un très grand nombre de curriculum vitae de comédiens. En effet, on croirait que tout le monde y est passé. Le programme des ateliers est devenu si vaste et s’enseigne sur tant de niveaux qu’on peut parler de l’existence d’une école en soi. »

« Pour ceux qui se voient renvoyés des écoles de théâtre, il est toujours possible de s’inscrire aux différentes écoles privées qui gravitent autour des institutions publiques. Pour Danielle Fichaud, qui offre des ateliers privés d’interprétation, les étudiants renvoyés des cégeps constituant environ 40 % de sa clientèle. « Je les appelle mes grands brûlés. Beaucoup se sentent un peu perdus. Ils arrivent ici hypersensibles. À ce stade, il est important de reconstruire la confiance. » Selon elle, c’est à cause des subventions que les cégeps obtiennent pour chaque étudiant que ces derniers tabagique plus d’élèves que nécessaire à la première année. Les cégeps de Saint-Hyacinthe et Lionel-Groulx n’ont pas répondu aux demandes d’entrevues faites par Quartier Libre à ce sujet.

Danielle Fichaud a elle-même enseigné le théâtre au collégial et n’a pas aimé l’expérience. Elle dit avoir rencontré d’autres professeurs qui n’étaient pas à l’aise à l’idée d’exclure des étudiants du programme. « Pour les cégeps, affirme-t-elle, les étudiants n’ont pas de talent jusqu’à preuve du contraire. Dans mes ateliers, je maintiens l’approche inverse vis-à-vis de ma clientèle. » Elle reproche à ce système de briser les étudiants et de maintenir un haut niveau de compétition. « C’est dangereux, on peut facilement détruire quelqu’un. Prenez Mario Saint-Amand : ce comédien qu’on voit partout aujourd’hui a été exclu d’un cégep. On lui a proposé de laisser tomber parce qu’il n’avait pas assez de voix pour être comédien. Il a tout de même continué à prendre des cours au privé et aujourd’hui, il gagne sa vie principalement à cause de sa voix. »

Quartier libre

Vol. 13 – No 7 – 30 novembre 2005 – Culture
Louis-Martin Savard

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